Lorsqu'on lui demande qu'elle serait la réaction de l'opposition si le gouvernement proposait en signe de compromis des élections présidentielles anticipées, Alasania répond :" Nous sommes aujourd'hui dans une situation où les demandes de la société sont complètement ignorées et où la violence est la réponse à notre offre de dialogue. Bien sûr, la demande d'une élection présidentielle anticipée est le seul point sur l'agenda [ndt. l'opposition]. "
“ Mais nous sommes prêts à écouter le Président sur sa vision de sortie de cette crise ” a ajouté Irakli Alasania (ირაკლი ალასანია).
Irakli Alasania, étoile montante de l'opposition, est vu par plusieurs comme un sucesseur possible de Mikheil Saakashvili (მიხეილ სააკაშვილი) à la Présidence de la Géorgie. Juriste et diplomate, 35 ans, sans aucun charisme, Irakli Alasania a pris la décision de rejoindre les rangs d'un opposition plus radicale et disparate, et de lancer, le 9 avril dernier, une protestation de masse pour demander la démission de Mikheil Saakashvili.
Alasania jouit une certaine crédibilité: comme adolescent, combattant dans les guérillas des guerres séparatistes de 1993, comme représentant en 1995 - à la demande de Saakashvili - aux pourparlers de paix avec les Abkhazes, et puis comme représentant de la Géorgie aux Nations Unies.
La guerre en Géorgie (août 2008) et ses conséquences donnent à Irakli Alasania l'occasion de se démarquer du Président Saakashvili. En décembre 2008, il abandonne le Président prétextant son opposition à la guerre.
Les démonstrations de protestation de masse, 150,000 personnes espérées, ne se sont pas (encore) concrétisées. Beaucoup sont déçus et parlent d'un échec.
Irakli Alasania aurait-il tiré le sabre trop tôt? L'avenir nous le dira.
Source Civil Georgia, 21 avril 2009, 22:05. Traduction de l'extrait et note de Jean Boris Urban. Voir aussi sur notre blog, Démonstration à Tbilisi : 3e jour, 12 avril 2009, 07:44.
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