dimanche 17 août 2008

Analyse : Bruno De Cordier, expert de la région du Caucase, UGent

" Les Etats Unis ne peuvent se permettre de ne rien faire. Quand un candidat à l'OTAN, un allié des Etats Unis, un pays inportant dans la politique olifère se fait envahir et que tu ne fais rien, tu perds ta crédibilité. Le message de la Russie à tous les pays anciennement membres de l'Union sovitéque est justement celui-là : regardez, vos amis de l'Ouest ne peuvent rien faire. "

" L'Union Européenne ne peut pas protéger la Géorgie. Dans cette partie du monde, les observateurs, les diplomates et autres "soft power" sont insuffisants. La Russie voit l'Union Européenne comme une vache-à-lait. L'Union Européenne devient de plus en plus dépendante du gaz venant de la Russie. Et nous savons maintenant que la Russie est prête ajouter une compensante militaire à sa "nouvelle assertivité".

Ce ne sont pas des ingrédients pour une relation saine. Nous devons donc construire notre indépendance énergétique. Et vue les limites des approches "soft power", par exemple dans le Caucase, il est plus que temps de travailler à la construction d'une armée européenne. Non pas pour rechercher une confrontation, mais parce que autrement la Russie ne nous prendrait pas au sérieux. Cette analyse n'a rien à voir avec de la russophobie, mais avec avec le réalisme. "


Bruno De Cordier
Conflict Research Group
UGent (Université de Gand, Belgique)
Universiteitstraat 8 9000 Gent

Interview complet dans De Standaard, 16-17 août 2008, p. 12
Extraits traduits en français par Jean Boris Urban

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