vendredi 22 août 2008

Témoignage : Luiza Khaduri, 38 ans, Beloti (Géorgie)

" Nous sommes arrivé hier à Tbilisi. Nous avons fait les 30 km à pieds. Nous avions appeler Gamgoba mais il n'y avait pas de transport disponible. Nous n'avons pas pu contacter des membres de la famille. Et voilà pourquoi, nous somme partis à pieds. Il y a encore de nos gens (voisins) qui sont en route à pieds. On n'a aucune information à leurs sujets. On ne sait pas où ils sont maintenant et comment ils se portent.

Des ossétiens ont fait un raid sur le village. Ils ont tiré et ont menacé de brûler (nos maisons) et de nous tuer si nous ne quittions pas le village. Ils nous ont donné l'ordre de répéter cette menace à toute le monde. Puis ils nous ont rassemblés autour de l'église, et ont menacé de nous tué si nous ne quittions pas (Beloti, notre village). Quand nous étions rassemblés autour de l'église, nous pouvions voir nos maisons en feu. Ils nous dit "nous avons l'ordre de tout détruire" et ont bombardés tous les endroits où ils voyaient des gens en uniformes.

Nous sommes alors partis. Nous sommes arrivés près de Tirdznisi que vers minuit. Nous nous sommes alors réfugiés dans une maison vide jusqu'à l'aube. Il n'y a pas eu d'incident sur le chemin. Pour être franc, quand nous sommes passés par un poste de contrôle russe, et que nous avons demandé ce qui ce passait, les militaires nous ont dit que tout allait bien. Ils ont dit aussi qu'ils avaient reçu l'ordre de ne pas faire du mal aux civils. Aucun soldat ou autre officiel ne nous a insulté ou fait du mal.

Tous les magasins et maisons dans notre village sont en feu. Les places bombardées sont complètement détruites. Kokoiti a donné l'ordre de ne pas endommager notre village car s'était aussi le sien. Mais, malgré celà, ils nous ont attaqués et nous ont forcés à fuir.

Tout a commencé il y a une semaine. Le conflit a commencé quand les ossétiens ont bloqué les routes et nous ont empêché de transporter de la nourriture. J'essaye de garder mon calme. Nous avons vécu tant de choses. Nous avons peur. Mes beaux-parents sont restés au village. Nous n'avons aucune information à leurs sujets. Quand les ossétiens sont arrivés, ils ont pris tous nos téléphones. Ils cassés nos cartes de téléphones. Heureusement, j'ai pu cacher mon gsm et contacter la ville. Mais on a pas pu joindre mes beaux-parents. Nous n'avons aucune information. Comment ils vont? "


Luiza Khaduri
du village de Beloti, Petite Liakhva
au camp de réfugié, école 130, Digmis Masivi, 4e quartier, Tbilisi (Géorgie)


Interview de Maka Eridze, citoyenne correspondante / 15 août 2008
Diana Chachua (Tbilisi), traduit par en français par Jean Boris Urban

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